Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

LETTRES, PIÈCES OFFICIELLES, NOTES 285

n'admette aucun conscrit dans ses bataillons pour les compléter; mais de les faire partir de Lyon avec le même nombre d'hommes qui formait leur composition lors de leur arrivée de la 8 division dans cette commune. Vous aurez soin pour cet effet de répartir dans les autres corps qui demeureront sous vos ordres les conscrits qui seraient entrés dans cette demibrigade depuis son arrivée à Lyon. »

Le ministre était alors Bernadotte (du 1% messidor au 98 fructidor, 2 juillet-4 septembre 1799). Dans une agitation fomentée par les partis et aggravée par l'application de la conscription, on voulait maintenir, s’il se pouvait, quelque corps étranger aux influences du dehors. Cela semblait de l'intérêt public public et de l'intérêt du gouvernement ; ce pouvait être aussi une espérance pour quelque faction. La 799 arrivant du bout de l'Europe semblait s'y prêter mieux que les débris qui revenaient d'Italie.

La 79° partit en effet de Lyon, le 4% thermidor (19 juillet). Pendant la marche sur Paris, on voit encore à Avignon un détachement de ce corps qui part le 15 thermidor (2 août) pour escorter un convoi dirigé sur Aix.

1199 (AV, p. 75.)

La 79° demi-brigade à Paris et auæ environs (août-novembre 1799).

La 79 demi-brigade arriva à Paris le 14thermidor (1e' août). L’effectif était de 1,659 hommes. Ils furent casernés à la Pépinière, rue Verte et à la Nouvelle-France.

Dans l'agitation et les appréhensions de toute sorte qui régnaient alors, il est curieux de voir quel service de véritable gendarmerie on demandait à l’armée. On s’en rend compte, outre les rapports, par les mouvements de la 79 demi-brigade autour de Paris.

Le 27 thermidor (14 août), un détachement de 21 hommes fut envoyé à Courbevoie, et un de 51 à l’Arsenal.

Le 407 fructidor (48 août), 52 hommes partirent pour Beauvais où la conscription était l'occasion de troubles, 78 pour Orléans, 50 pour Meaux ; le 3, 64 pour Rambouillet, limite de la contrée