Mémoires sur la Révolution française

LES RÉVOLUTIONNAIRES DES PAYS-BAS E

A celle époque, ceux qui demeuraient à Bruxelles élaient obligés d’avoir un permis poursortir dela ville. Un jour que j'envoyai à l'hôtel de ville en chercher un. pour aller chez le duc d’Aremberg, à Enghien, entre Halle et Condé, ils me firent répondre qu'ils avaient l'ordre de ne pas me laisser sortir de la ville. J'en fus fort surprise et blessée, en ma qualité de sujet anglais, et j'allai immédiatement chez le colonel Gardiner, notre ministre à Bruxelles, pour lui porter plainte. I! me dit qu’il n’étail étonné derien de ce que faisaient les États; qu'ils avaient, peu de jours auparavant, arrèlé son propre courrier, qui se rendait en Angleterre et qu'ils avaient ouvert ses dépêches; qu'il était allé s'en plaindre aux États et n'avait pas obtenu de réparation; qu’il ne voulait pas y retourner avant qu'il ne sût de sa cour la marche qu’il devait suivre ; que si j'insistais pour qu'il y allàt à mon sujet, il le ferait, mais qu’il préférait s’en abstenir. Je lui dis

que j'avais grande envie d’aller moi-même chez Van-