Mgr de Mercy évêque de Luçon et les serments de 1792-1795

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Mgr Marie-Charles-Isidore de Mercy, évêque de Lucon depuis 1776, député du clergé du Poitou aux Etats généraux de 1789, et qui pendant la Révolution se retira en Suisse, en Italie et dans la Basse-Autriche, se montra hostile à tous ces serments, sauf au troisième et au sixième.

Nous n'avons à nous occuper ici que des serments du 14 août 1792, du 30 mai 1795 et du 29 septembre 1795.

I

LE SERMENT DU 44 AOUT 1792.

Quatre évêques étaient réfugiés à Soleure (Suisse) : Mgr de Mercy, évêque de Lucon, Mgr dela Ferrounays, évêque de Lisieux, Mgr d'Usson de Bonnac, évêque d'Agen, et Mgr de Franchet de Rans, évêque n partibus de Rhosy, auxiliaire de Besancon. Tous ces prélats se montrèrent opposés au serment de liberté et d'égalité. L'évèque de Lucon écrivait, de Soleure, le 27 novembre 1192 : « J'espère que parmi ceux qui sont restés en France, aucun ne prêtera le serment dela liberté et de l'égalité. Je sais que des hommes, plus faibles peut-être qu'ignorants, ont prêté ce serment, et que leurs discours et leurs exemples en ont séduit plusieurs. Quant à moi, je ne crois pas qu'on puisse l’excuser. Il renferme, à mon avis, plus de venin que tous ceux que nous avons refusé de prêter, et les conséquences en sont encore plus funestes. »

Les six évêques réfugiés à Fribourg partageaient le sentiment de leurs collègues de Soleure au sujet du nouveau serment : Mgr de Bovet, évêque de Sisteron, Mgr de la Broue de Vareilles, évêque de Gap, Mgr de Saint-Aulaire, évêque de Poitiers, Mgr du Chilleau, évêque de Chalon-sur-Saône, Mgr de Clugny, évêque de Riez, et Mgr de Polignac, évêque de Meaux.

A Constance, se trouvaient Mgr de Juigné, archevêque de Paris, Mgr de la Luzerne, évêque de Langres, Mgr de Barral, évèque de Troyes, Mgr Çortois de Pressigny, évêque de SaintMalo, Mgr Cortois de Balore, évêque de Nîmes, et Mgr d'Osmond,