Mgr de Mercy évêque de Luçon et les serments de 1792-1795

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a, contre son intention, déclaré une guerre qui peut devenir funeste à l'Eglise. Par excès de charité, il cherche à excuser dans les autres une action qu'il ne se permettrait certainement pas à lui-même, et confondant ce qui peut porter à l'indulgence envers ceux qu'un faux zèle a égarés ou que la violence et une force majeure ont entraînés, avec les principes qui auraient dû le diriger, il prépare bien plus de chutes qu'il n'offre de moyens pour s’en relever. Il élève dans l'Eglise une nouvelle dispute, qui peut affaiblir l'union qui fait sa gloire et sa force. Il place l’occasion du scandale où son cœur ne voudrait faire régner que l'édification. En voulant composer avec les ennemis de la religion, illeur fournit des armes contre elle, illes aide à renverser dans une seconde attaque ceux qui leuravaient si glorieusement résisté dans une première, il les expose à perdre le prix du combat qui n’est dû qu’à la persévérance. :

«Aussi longtemps que les véritables juges en matière de foi et de mœurs, les évêques réunis au pape, n'auront pas prononcé sur la question, elle reste entière, et il est permis à tout le monde de l’éclaircir. Les erreurs ne seront imputées à crime qu'à ceux qui y persévéreront quand elles seront jugées. Mais quand il s’agit de questions bien plus pratiques que spéculatives, la prudence évangélique veut qu’on ne donne rien au hasard, qu'on marche toujours d'après la règle la plus sûre, que dans le doute on s’abstienne d'agir. Une opinion particulière ne peut pas servir de règle, quoiqu'elle émane d'un juge compétent, quoiqu'il ait l'autorité de l'enseignement, quand il peut, quand il doit consulter ceux qui sont solidairement juges avec lui, et que la cause est commune.

« M. l'évêque de Langres pouvait donc proposer son avis, mais avant de le donner pour règle de conduite à ceux que son autorité lui soumet ou que la confiance qu’il inspire dirige, il eût dû s'assurer si la règle qu'il propose est celle que ses collègues adopteront, celle que le Souverain Pontife adoptera. Les évêques réunis à Fribourg ont aussi formé une opinion, proposé des motifs de décision, mais avant d’oser la publier comme une règle de conduite, ils ont, par amour, par respect pour l'unité» consulté leurs collègues et le chef de l'Eglise, et c'est d'un juge