Notes de police : de Robespierre à Fouché : documents inédits : papiers secrets, erreurs judiciaires, complots, pamphlets, choses d'Église

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voulues par les Conciles, et trouvèrent des partisansparmi les prêtres restés en France.

Ceux-ci ne voulurent exercer publiquement aucune fonction, sous prétexte que les évèques et les prêtres institués par le Concordat étaient des intrus. Le Concordat était à leurs yeux un acte forcé. Le serment. prêté par leurs confrères était plus criminel que l'adhésion à la Constitution civile du clergé, pourtant solennellement condamnée par le pape et par les évêques de France. Ils étaient, disaient-ils, les seuls dont la mission füt légitime, quoiqu'ils ne produisissent aucun titre sur lequel cette mission ait été fondée. l1s avaient ainsi formé comme une Église à part, séparée de l'Église reconnue et autorisée par le Gouvernement ; c'est pour cette raison qu’on les désigna sous le nom de « propagateurs de la Petite Église ».

Ils n'officiaient que dans des lieux écartés et dans des maisons particulières, et leurs partisans évitaient la fréquentation des églises desservies par les prêtres « concordatistes ».

« Bonaparte, lisait-on dans un rapport de police, n’a jamais pu éteindre cette secte, qu'il a poursuivie et ménagée tout à la fois ; et les dif-

ficultés se sont encore accrues, depuis Le retour