Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

x INTRODUCTION

souvent invoquée : il voulut lui élever un temple jusque sur la montagne. Ilentreprit de persuader aux représentants du peuple français, aux vainqueurs de la royauté et du fédéralisme, qu'ils avaient à redouter la puissance d’un commis: il voulut faire peur à la montagne de Bouchotte, de Hanriot, de Ronsin, comme Brissot avait fait peur de la montagne au reste de la Convention. L’existence de quelques intrigants était pour lui un prétexte de donner ce titre à tous les martyrs de la liberté. Par lui des propos indiscrets, des opinions dictées par l'ignorance ou par la vanité, se changeaient en conspiration profonde; il rapportait à ce système les circonstances Les plus indifférentes et les faits les plus isolés. Il avait sans cesse l'air d’un homme effrayé devant le fantôme qu’il avait formé pour en épouvanter la Convention entière et pour la rendre faible par orgueil et injuste par faiblesse‘. »

Le 1° nivôse, Hébert dénonça Fabre d'Églantine, à la tribune des Jacobins, avec une extrème violence. Il le traita de « flagorneur né de tous les aristocrates avant la révolution, ayant même bassement servi depuis encore les royalistes, et

| n'ayant passé dans le parti populaire que depuis

4. Courrors, Rapport fait au nom de la commission chargee de l’exumen des papiers frouvés chez Robespierre... p. 208-209.