Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

92 OEUVRES POLITIQUES DE FABRE D'EGLANTINE

êtes ici en faction, restez-y ; vous avez une consigne formelle, remplissez la.

Quoi! parce qu'une portion du souverain a déclaré que vingt-deux membres de la Convention n'avaient plus sa confiance, la Convention voudrait forcer le souverain à décliner son opinion sur les sept cent vingttrois membres, dont le souverain en tout où en partie ne parle pas? Quel est donc cet esprit de corps! Sommes-nous encore au Parlement, où toutes les Chambres menaçaient la Cour de démissions et de remontrances quand on exilait d'Espreménil?

« Une pélilion faite par une section, a dit Fonfrède, par une société de quelques citoyens réunis, n’est pas du tout la volonté du souverain ; le souverain ne peut pas faire de pélilion; car, quand il parle, il ordonne, il commande. »

Je ne m’arrête point à la dénomination aimable et légère dequelques citoyensréunis en parlant de Paris; de cette cité célèbre, immense et terrible, dont la défaite et l'accroissement sont le but de la confédération de tous les rois de l’Europe. Je passe, dis-je, sur les quelques citoyens réunis de ce bourg, et je suis parfaitement d'accord avec le citoyen Fonfrède. Nous voici à la question de l'initiative.

Tout en parlant sans cesse du souverain, rien n'est plus adroit pour le dédaigner en détail, et prendre sa place, que cette distinction très familièré chez quelques personnes, qu'un million d'hommes ne sont pas le peuple français, ne sont pas le souverain ‘.

1. Ceci me rappelle le président Maillard, qui, se tenant sur la porte d'un tribunal, congédiait, sous divers prétextes, tous