Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

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SUR LA PÉTITION DE LA COMMUNE DE PARIS 99

servi dans les révolutions, doit rentrer dans la poussière, ne plus être complé pour rien, et se laisser conduire par ceux qui en savent plus que lui et qui veulent bien se donner la peine de le mener.

« Toute voire conduite est calquée sur ces coupables

» principes.

« Dans les mois de juin et juillet 92, dans le temps que l'astuce de la cour et l’obstination de Brissot avaient allumé dans les Jacobins une guerre cruelle et funeste, nous, Jacobins, qui sentions approcher l'orage royal, qui señtions toutes les conséquences du dépit des Jacobins contre Brissot et ses amis, nous cherchâmes la paix, nous vous la proposämes ; nous fûmes d'une sincérité remarquable. « Chassons les tyrans, vous dimes-nous ; et puis nous nous mesurerons, si la haine vous reste. »

« J'affirme ici que vous repoussätes la paix présentée par le peuple, c'est-à-dire que vous amusätes le

_ peuple; que vous ne ménageâtes qu'une trêve qui vous était utile ; c’est moi surtout qui, pendant six semaines, vous ai harcelé pour celte pacification, vous, Brissot, et vous surtout, Petion ; vous nous avez reçus avec haufeur, avec morgue, avec distance; vous n'avez jamais pu déguiser cette haine que vous inspira toujours notre approche. Vous nous tendiez un doigt, mais jamais la main; vous ne vous êtes pas même interdit avec nous la volupté des orgueilleux, linsolence et le dédain. J'en atteste ici Danton, qui vous aurait livrés, par vous-mêmes, à la rage de la eour, si, d'une part, il n’eût, lui, détesté cetle cour et chéri le peuple; et si,

de l’autre, il ne vous eût regardés en pitié! « Nous vimes bien dès lors que si vous souffriez notre