Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

XLIT

SUR LES EFFETS DE L'AGIOTAGE

os (16 juillet 1793)

Le 16 juillet 1793, Delaunay (d'Angers) demanda, à la tribune de la Gonvention, que les Comités des finances et de sûreté générale fissent, sans délai, un rapport sur les mesures à prendre contre l'agiotage des changes et sur la répartition de lPemprunt forcé sur les compagnies financières. C’est à ce propos que Fabre d'Églantine prononca le discours suivant : 1

Les effets au porteur, les actions des compagnies de finances ont été soumis au timbre et à l'enregistrement. Il est mille moyens dont ces compagnies continuent de se servir pour éluder la loi. Elles convertissent les bénéfices éventuels en remboursements simulés, de manière que vous ne pouvez les atteindre. C’est en donnant une valeur et une surhausse factices à chacune de leurs actions, qu’elles discréditent les assignais, en engageant tous les capitalistes à se défaire de leurs assignats pour ces effets. :

Un navire vient de donner à la Compagnie des Indes 4 millions passés de bénéfice. Au lieu d'en verser le 15° dans le trésor public, les actionnaires ont trouvé le