Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

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RAPPORT SUR LE CALENDRIER RÉPUBLICAIN ‘4179

désinences ; de telle manière que les noms des mois qui composent l'automne ont un son grave ef une mesure moyenne, ceux de l'hiver un son lourd et une mesure longue, ceux du printemps un son gai el une mesure brève, et ceux de l’été un son sonore et une mesure large.

Ainsi les trois premiers mois de l’année, qui composent l'automne, prennent leur étymologie, le premier des vendanges qui ont lieu de septembre en octobre : ce mois se nomme Vendémiaire. Le second, des brouillards et des brames basses qui sont, si je puis m’exprimer ainsi, la transsudation de la nature d'octobre en: novembre : ce mois se nomme Prumaire. Le troisième, du froid, tantôt sec, tantôt humide, qui se fait sentir de novembre en décembre : ce mois se nomme Frimaire.

Les trois mois de l'hiver prennent leur étymologie, le premier, de la neige -qui blanchit la terre de décembre en janvier : ce mois se nomme MVivése. Le second, des pluies qui tombent généralement avec plus d’abondance de janvier en février : ce mois se nomme Pluviôse. Le troisième, des giboulées qui onf lieu, et du vent qui vient sécher la terre de février en mars : ce mois se nomme Ventôse.

Les trois mois du printémps prennent leur éfymologie, le premier, de la fermentation et du développement de la sève de mars en avril : ce mois se nomme Germinal. Le second, de l’épanouissement des fleurs d'avril en mai: ce mois se nomme Æoréal. Le troisième, de la fécondité riante et de Ja récolte des prairies de maï en juin : ce mois se nomme Prairial.

Les trois mois de été enfin prennent leur étymologie, le premier, de l'aspect des épis ondoyants et des