Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine
* LETTRE AU COMITÉ DE SURELÉ GÉNÉRALE 265 DEUXIÈME FAIT.
Le représentant du peuple Legot m'avait dit avoir entendu de la bouche du citoyen Vincent, que son projet était de faire, sans retard, organiser le Conseil exécutif selon la constitution ‘de 4193. Sur quoi le représentant Legot m'avait répété ce discours formel et littéral, à lui tenu par le citoyen Vincent: « Vous forcerons la Convenlion à organiser tout de suite le Conseil exécutif selon la constitution de 1793. Nous ne voulons pas étre les valets du Comité de salut public. » Ce fait, qui m'avait été rapporté par mon collègue Legot, a été un des principaux motifs de ma conclusion contre Vincent; je l'ai cité, j'ai sur-le-champ, de la tribune, sommé Legot de déclarer la vérité. Legot est monté à la tribune, a répété la même Opinion, la même intention du citoyen Vincent, les mêmes mots, comme tenus devant lui. Il a attesté en face de la Convention nationale: la Convention est là, Legot est là, les journaux sont là.
TROISIÈME FAIT.
La veille de ma motion contre le citoyen Vincent, étant au Comité de salut public, et parlant de l'opinion énoncée, et de l'intention funeste énoncée dans le premier et le deuxième faits, il me fut communiqué par un membre du Comité de salut public une lettre des représentants du peuple actuellement à Bordeaux, lettre adressée au ministre de la Guerre. Je la lus. Je demandai permission d'en extraire quelques lignes, on me le permit. Voici l’extrait :
« Crois-tu que cela puisse durer encore longtemps ?
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