Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

PRÉCIS APOLOGÉTIQUE 281

2° Que j'avais aperçu le piège tendu dans son rapport, et que j'avais craché sur son amorce (ce sont ses termes), par mon amendement, qui chassait les administrateurs, et faisait triompher la nation de cette intrigue ;

3° Que Delaunay ne craignait donc que moi dans la Commission, comme opposant à son projet d’éloigner le Gouvernement de la liquidation de la Compagnie des Indes ; £

4° Qu'il avait été résolu, par Delaunay et consorts, qu'il fallait me corrompre, et qu'on sacrifierait cent mille francs;

9° Que lui, Chabot, s’était chargé de cette corruption ;

6° Que Chabot m'avait, en conséquence, tâté en m'apportant le projet de décret;

1° Qu'il doit me rendre une justice éclatante, que je Me suis comporté dans cette affaire en homme infiniment probe, et qu'il s’est convaincu qu'étranger à tout intérét particulier je ne cherchais qu'à servir la nation, etc., etc. Ge sont ses propres paroles, signées de lui, autant que ma mémoire peut m'en fournir actuellement le texte littéral ;

8° Qu’après cette épreuve faite sur moi, il avait été tranquille et rassuré, c’est-à-dire, selon le sens de sa dénonciation, convaineu qu'il n'avait point apparemment de découverte à faire sur mon compte, qui püt retarder son intention de révéler ce qu'il avait à dire au Comité de sûreté générale ;

9° Que les 100.000 francs lui avaient été remis en deux portions par un certain Benoit, aussi fourré dans la conspiration dont il parle ;

10° Qu'il à fait accroire à Delaunay qu'il m'avait remis les 100.000 francs ;

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