Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

XXI

SUR LE RENOUVELLEMENT DU COMITÉ DE SURETÉ GÉNÉRALE

(24 janvier 1793)

Dans la séance de la Convention du 21 janvier 1793, Basire se plaignit de ce que le Comité de sûreté générale, tel qu'il était composé, n’eût pas la confiance des bons citoyens, et il demanda son renouvellement. Quinette appuya la proposition de Basire, qui fut également appuyée par Fabre d’Eglantine dans Les termes suivants :

S'il est une sentinelle infatigable, gratuite et incorruptible, c'est le peuple, ce sont les dénonciations du peuple. Mais le peuple ne dénonce que lorsqu'il est sûr des personnes dans le sein desquelles il dépose sa dénonciation. Le peuple ne se trompe jamais sur la confiance qu’il accorde, ou du moins il ne se trompe pas longtemps. Lorsque le peuple voit qu'un comité de sûreté générale est composé d'un grand nombre de membres, il a le tact assez sûr pour ne pas douter que les faits qu'on vient y apporter ne deviennent plutôt publics. En conséquence, j’appuie la motion de Basire.

: Je demande que le comité de surveillance soit réduit à douze membres, qu’il soit renouvelé en entier e appel nominal !.

1. Archives parlementaires, LNVII, pp. 530-531.