Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

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66 OEUVRES POLITIQUES DE FABRE D'ÉGLANTINE

donnée de pays, tout le blé qui s'y trouve, tout le cuir, toute la toile, tous les ouvriers. Ce vide précipité fait hausser, sur-le-champ, le prix des choses; les choses, par une suite de l’ordre, du commerce et du besoin, se précipitent vers le vide pratiqué. La crainte alors s’empare des consommateurs, le haussement des prix confirme leurs craintes; et voilà d’où viennent ces empêchements à la circulation, et ces troubles fréquents des départements.

Considérez encore, citoyens, avec quelle facilité vous faites rentrer les contributions. Le Trésor national faisait les avances et fournitures au peuple, et ce sont les communes qui les feront à la nation.

Considérez encore à quel point de contact vous ferez participer immédiatement chaque individu au service et au salut de la chose publique; autre chose est de payer soû imposition en assignats muets etinsignifiants ; autre chose est de faire parler à l’esprit du peuple, Phabit, le soulier, la chemise qui doit vêtir l’enfant de la commune, le pain qui doit le nourrir.

Les développements seraient immenses sur mon idée. Je m’arrête, et je conelus à ce que la Convention décrète, comme principe d'administration :

1° Que les fournitures nécessaires au service public des armées seront faites en nature par les communes, avec une répartition proportionnée et juste ;

2° Que les Comités de la guerre, d'agriculture, de division et de défense générale, se réuniront, pour présenter, sous quatre jours, un mode d'exécution conforme à ce principe. |