Oeuvres politiques de Fabre d'Églantine

XXVII

SUR LES DÉPENSES SECRÈTES

(22 mars 1798).

Fabre d'Eglantine présenta ce rapport, au nom du Comité de sûreté générale, danslaséance de la Convention du 22 mars 1793. La discussion en fut ajournée au lendemain. |

Citoyens, le change fait à la monnaie des piastres d'Espagne, plusieurs autres causes et notions particulières ont confirmé votre Comité de Sûreté générale dans la pensée que nos ennemis ont à leurs gages des émissaires de leurs pays, qui, réunis aux émigrés, aux prétres réfractaires et aux autres, sèment le trouble et la division dans la République. Ces hommes dangereux se cachent; la surveillance la plus active ne peut suffire. On ne peut suivre le fil des complots ; il est donc nécessaire et même urgent de suivre Pas à pas dans l’ombre ces malveillants, pour déjouer leurs machinations.

En conséquence, je demande qu'il soit accordé au ministre de l'Intérieur la somme de 300.000 livres’.

1. Archives Parlementaires, LX, p. 455.