Opuscules et fragments inédits de Leibniz : extraits des manuscrits de la Bibliothèque royale de Hanovre

nn

es ms nn

LETTRE DE DESCARTES A MERSENNE 27

"|| — — —Ù—— — — — — — —]—"—"—"— ———"…”"—"—

quid esset decreturus. Scit autem quid esset decreturus, quia scit quid in eo casu futurum sit optimum, optimum enim <est=> decreturus, sin minus sequetur DEUM non posse certd scire, quid ipsemet in eo casu facturus esset. Præclara Scoti sententia quod intellectus divinus nihil cognoscat (ex rebus facti) quod non determinärit, alioqui vilesceret. Vasquez egregia sententia quod voluntas ex duobus objectis non potest eligere nisi alterius bonitas fortius repræsentetur. 1. p. €. 2. d. 43. in 1.2 init. Ut ostendit Macedo in diff. Thom. et Scot. coll. XI, diff. 1, circa scient. mediam >.

Pr. V, 6, c, 7-8 (3 p. in-4°).

Copie d'une partie de la Lettre de Descartes à Mersenne du 20 novembre 1629‘, de la main d’un secrétaire, encadrée entre un commencement et une fin de la composition et de la main de Leibniz (imprimés en italiques). Nous indiquons en note les endroits où la copie s'écarte du texte de l'édition Adam-Tannery.

Il y a moyen d'inventer une langue ou ecriture au moins, dont les caracteres et mots primitifs seroient faits * en sorte qu'elle pouroit estre enseignée en fort peu de tems, et ce par le moyen de l’ordre, c’est à dire, établissant un ordre entre toutes les pensées qui peuvent entrer en l'Esprit humain, de mesme qu'il y en a un naturellement établis entre les nombres; Et comme on peut aprendre en un jour à nommer tous les nombres iusques à l'infini, et à les écrire, en une langue inconnuë, qui sont toutesfois une infinité de mots differens; qu’on püst faire le mesme de tous les autres* choses qui tombent en l'Esprit des hommes; si cela estoit exécuté ‘ ie ne doute point que cette langue n’eust bien tost cours parmy le monde, car il y a force gens qui employeroïent volontiers cinq ou six jours de tems pour se pouvoir faire entendre par tous les hommes”. L'invention de cette

1. Ed. Clerselier, t. I, n° r11, p. 498; éd. Adam-Tannery, n° XV de la Correspondance, t. I, p.76. Il est question de cette lettre dans une Lettre de Tschirnhaus qui doit dater de 1678 ou 1679 (Math. IV, 475; Briefwechsel, I, 393).

2. Dans Ia lettre de Descartes, ce paragraphe commence ainsi :

“ Au reste, je trouve qu'on pourroit adjouter à cecy une invention, tant pour composer les mots primitifs de cette langue, que pour leurs caracteres ».

3. Ici le copiste a oublié la ligne suivante : « mots necessaires pour exprimer toutes les autres ».

4. « Exécuté » au lieu de « trouvé ». 5. [ci a été omise cette phrase de Descartes : « Mais je ne croy pas que vostre

Puiz., IV,3,c, 15.

Puic., V,6, c, 7-8.