Orateurs et tribuns 1789-1794

126 ORATEURS ET TRIBUNS.

» le magistrat, et l’empereur, indigné, abolit le di» vorce. L'année suivante, il y eut dans Agra trois » mille mariages de moins, sept mille adultères de » plus, trois cents femmes brûlées pour empoison» nement de leurs maris, soixante-quinze hommes » empalés pour meurtre de leurs femmes, et des meu» bles brisés dans l’intérieur des bons ménages pour » trois millions de roupies. L'empereur rétablit le divorce. »

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» Un livre et un bal sont, pour une femme, deux représentations publiques, et il ne lui est pas plus possible de paraître dans l’un avec le style de son âme, que dans l’autre avec le teint de son visage.

» Nos douleurs sont des siècles, nos plaisirs sont des éclairs : la plus grande faveur des dieux fut l'amour, la plus grande faveur de l'amour est un instant de délire.

.» Chez les dames civilisées, la pudeur est dans l’épiderme, et la coquetterie dans le sang.

» Il y a pour le moins autant d'aveuglement dans l'esprit que de paralysie dans le cœur, à méconnaitre la part de l'amour dans l’administration des choses humaines. Socrate ne se montre nulle part plus grave et plus profond, plus habile dans la science des hommes, et plus capable de les gouverner, que lorsqu'il profère ces paroles toutes divines : je fais profession de ne savoir que l’amour.

» Ilest des pays où l’union de la galanterie et de la