Orateurs et tribuns 1789-1794

L'ESPRIT DES ORATEURS DE LA DROITE. 445

raineté dont Rome sera le chef-lieu. Savez-vous que ce divorce sera un épisode de ma vie? Quelle scène dans une tragédie! »

Pendant un bal masqué chez la reine de Naples, une femme, excitée par la jalousie, dévoila à un général l'amour que sa femme avait pour le roi de Naples. Le mari furieux alla se plaindre à l’empereur : « Eh, mon cher, dit Napoléon en souriant, je n'aurais pas le temps de m'occuper des affaires de l’Europe, si je me chargeais de venger tous les coeus de ma cour. »

De madame de Talleyrand qui, entendant parler du code qui permet au mari de tuer sa femme et l'amant surpris en flagrant délit, disait avec une naïveté amusante: « De semblables lois sont faites par des hommes qui manquent tout à fait d'éducation », l’auteur, de zigzag en zigzag, arrive, en passant par vingt autres sujets traités sans ordre, au hasard de la mémoire, à ce fameux bal du prince Schwarzenberg qui fit tant de victimes, et donna lieu à des rapprochements fâcheux entre le mariage de Napoléon avec Marie-Louise et celui de Louis XVI avec Marie-Antoinette : « A cette époque, disait le peuple, ce furent des gens comme nous qui périrent; aujourd'hui ce sont des grands : chacun son tour. » Tant il est vrai qu'on n’est jamais philosophe que sur les choses qui ne vous concernent pas.

Voici un préfet bien à plaindre, M. Méchin, admiuistrateur du Calvados ; ses Normands ont de la doci-

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