Orateurs et tribuns 1789-1794

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pas de detles, au contraire, je me trouve toujours avoir cent mille francs au service de mes enfants : qui sait? peut-être un jour seront-ils bien contents de les avoir ! Je n’oublie pas que pendant longtemps je les ai nourris avec des rations. L'emperour il me dit à moi que je souis une vilaine, ma je le laisse dire. Il dit que je ne donne jamais à mangiare; ma s'il veut que jou tienne auberge, qu’il me donne oune maison comme doit l'avoir oune mère de l’empereur et de trois rois, des pages, des préfets, des chambellans ; alors il Zo verra si je ne fais pas bien les honours avec dignité. Avec mon million, on ne me regarde pas comme la mère de l’emperour, ma comme une riche particulière. Mes enfants ne savent pas combien je vaux, ils ne me connaïtront que lorsque je ne serai pau. L'emperour avant son départ se plaignait à moi de tous ses frères; il disait : je ferai enfermer celui-ci, arrêler celui-là, je lout dis : Mon fils, vous avez tort et raisOn : raison, si vous les paragone à vous, parce que vous ne pouvez êlre paragone avec personne au monde; vous êtes oune merveille, oun phénomène, qualche chose d’extraordinaire, d’indéfinissable. Ma vous avez tort si vous les paragone aux autres rois; perche, pourquoi ils sont soupériours à tutti, perche, pourquoi les rois sont si bêtes qu'on pout croire qu'ils ont oun voile sur les yeux et que le moment de lor choute est arrivé pour qu'ils soient remplacés par mes enfants. L'emperour entendant cela, me dit : Signora Loœtitia,