Pajol. Ode

14 Attendons l’avenir et n’accusons personne, Mais la graine qu’on sème est celle qu’on moissonne ; À chaque arbre son fruit! Et le présent est plein de terribles symptômes, L’aurore tarde bien, et de tristes fantômes

Sillonnent notre nuit!

Nous reportons sur vous nos plus chères pensées, Nous nous réfugions dans les gloires passées

Pour fuir notre néant ! Tout est là ! souvenir, grandeur, espoir, prestige! Nous aimons nous pencher, pour avoir le vertige,

Sur l’abîme béant !

C'est un chaos de mers, de neiges et de sables, L’oreilie se remplit de clameurs formidables,

L’œil de rayons confus, Dans l’ombre ou la clarté tout surnage ou se noie | Immense tournoiement ! cris de mort! chants de joie !

Aigles, sabres, affüts!