Pajol. Ode

9 Les Vieux suivent le deuil : ils ont l'allure fière L’œil toujours calme et Le corps droit , Mais autour de la fosse où s’engloutit ja bière

Ils se comptent avec effroi!

Et surtout ce qu’on lit sur leurs visages mornes C’est un profond accablement , C’est le signe fatal d’une douleur sans bernes

Qui les dévore incessamment !

Rien qu'à les voir, aux yeux il monte un floi de larmes Et des sanglois brisent nos cœurs : S'ils reprennent souvent ces habits et ces armes

Qu'ils portaient jeunes et vainqueurs,

Ce n’est plus pour courir aux spléndidés revues, Aux luttes de gloire et d’orgueil , C’est pour suivre à pas lents Sur le pavé des rues

Un char qui renférme un cercueil !.…