Portalis : sa vie, et ses oeuvres

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a PORTALIS

« On n’a jamais, disait-il, vu ni connu de république en France. Il n’y a point de républicains. Tout le monde est fatigué du régime révolutionnaire. La lassitude, qui termine toutes les révolutions, a ramené tous les esprits et tous les cœurs à la monarchie. Je ne parle point des Jacobins qui ne sont qu’une poignée d’hommes que l’apparence même de la justice peut faire disparaître...

Re Il ne faut pas que le Roï se présente comme le chef d’un parti, mais comme le chefde la nation. Il faut qu’il respecte toutce qui n’est que le résultat de la force des événements et des choses. Il est de la destinée de tous les empires d’éprouver d’une manière insensible ou d’une manière violente des changements et des modifications inévitables. Tout retour aveugle ou passionné à des institutions usées qui n’ont pu se soutenir elles-mêmes, compromettrait la sûreté de la nouvelle monarchie... ls and Un libérateur doit donner des lois raisonnables et non des lois de passion ou de colère. Il faut nécessairement des institutions nationales pour remplacer celles qui ne sont plus. Il ne suffit pas à un roi d'avoir une cour, car ce sont les cours qui perdent les rois. Il faut une garantie pour la sûreté du trône et la liberté du peuple. Cette garantie ne doit pas être une constitution en un volume. L’inamovibilité des juges si nécessaire à la liberté individuelle du citoyen et le concours d’une assemblée délibérante pour les impôts et pour les lois, voilà tout ce qu’il doit y avoir de constitutionnel dans la législation. L’orga-