Portalis : sa vie, et ses oeuvres

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EN FXIL 165 citoyens qui déplaisaient, et auxquels unejustice lente et liée par des formes n’eût pas imprimé assez de terreur ; dans les tribunaux, le dénonciateur le plus effronté était toujours une personne sacrée, un,accusé n’était pas même traité comme un homme...

, ……. Toutes les formalités des jugements avaient cessé. Le droit inviolable de la défense naturelle était méconnu. Le soupçon tenait lieu dé preuve, la note ou la recommandation secrète d’un ennemitenait lieu de soupçon. On recueillait les propos, on scrutait, les pensées. On semait des piéges, on écartait toute !instructiou. On condamnait un accusé sans l’interroger et souvent même sans le connaître. Combien, de

malheureux traînés à l’échafaud sur une simple. res-

semblance de nom, parce que leurs juges, quin’étaient que des assassins à commission Où à brevet, ñe se donnaient pas le temps de constater l'identité de la personne! Les registres des tribunaux révolution naires étaient des livres de mort toujours ouverts pour recevoir les indications relatives aux. victimes que l’on se proposait d’immoler. Dans ces registres on laissait en blanc l’espace destiné au journal de chaque séance. Cet espace était toujours clôturé d’avance par une date quelconque et par la signature des assassins titrés. Mais on n’y rédigeait qu'après coup et à fantaisie les actes d'accusation. et les jugements. Une foule de condamnation n’ont jamais été rédigées. Longtemps après l'exécution des condamnés, les pièces préparées pour leur condamnation, leur conviction ou pour leur justification, ont, encore