Portalis : sa vie, et ses oeuvres

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« L’absolu de la justice et dela raison ne se manifeste » que dans l'humanité : envisagé hors de l'humanité, , cet absolu n’est qu’une abstraction ; envisagé dans » l'humanité, il est une réalité. Et ne dites pas que la » forme qu’il revêt entre les mains de l’homme le , souille et l’abaisse. Non, non, l'infini n’existe que » quand il revêt une forme finie’... Dieu, providence, » âme, immortalité, autant de bons vieux mots, un peu » lourds peut-être, quela philosophie interprétera dans , des sens de plus en plus raffinés... » Un autre écrivain nie, en ces termes, la puissance de la volonté : « Les philosophes se méprennent quand ils , découvrent dans notre volonté un type différent de » la cause, et déclarent que nous y voyons la force » efficiente en acte et en exercice. Nous n’y voyons »rien de semblable, Nous n’apercevons là comme » ailleurs que des successions constantes. Nous ne » voyons pas un fait qui en engendre un autre, mais un » fait qui en accompagne un autre 3. ,;» il écrit un livre d'histoire et il soutient, dès le début, que « dans les » grands courants historiques, il n’y a, comme par» tout, que des problèmes de mécanique #; » enfin, il affirme, en ces termes décisifs, l’inanité de la morale : «le vice et la vertu sont des produits comme le sucre » et le vitriol Ÿ. »

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. Renan, Revue des Deux-Mondes, 15 janvier 1860, page 334.

. Renan, Études d'histoire religieuse, page A9.

. Taine, Revue des Deux-Mondes, 1er mars 1861, page 58.

. Taine, Histoire de la litlérature anglaise, Introd., page XXXI. Taine, Ibid., Introduction, page xv.

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