Portalis : sa vie, et ses oeuvres

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» la douceur, par la persuasion, par la charité qu’elle » a triomphé du paganisme : c’est par les mêmes voies » qu’elle s’assurera constamment les mêmes triomphes.

» Le véritable intérêt de la religion est donc non» seulement que ses ministres n’empiètent pas sur les » objets temporels, et qu'ils ne s’arrogent aucune pré» rogative insolite, mais encore qu'ils soient fidèles » observateurs des préceptes et des maximes qui doi» vent diriger leur mission‘, »

Après avoir ainsi fixé les principes, Portalis discute, article par article, la loi du 18 germinal an X. Nous ne le suivrons pas dans les détails de cette œuvre considérable, où il s'applique particulièrement à justifier, par des citations d’exemples consacrés ou de textes évangéliques, les dispositions des articles organiques. Nous nous bornerons à indiquer les principales questions en discussion.

Les objections. les plus vives portaient sur les trois points suivants : la réception des bulles pontificales en France, la publication des décrets des conciles, enfin les appels comme d’abus. La défense faite au clergé de s’assembler sans autorisation, l'obligation imposée aux séminaires d'enseigner les quatre articles de la déclaration de 1682 et la nécessité de l’intervention du pouvoir laïque pour l'établissement des fêtes nouvelles donnaient également lieu à de vives réclamations. En ce qui concerne Ia réception des bulles pontifi-

1. Portalis, Discours, rapports et travaux inédits sur le Concordat, page 154,