Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)
20 POUSSIÈRE DU PASSÉ
pour qu'il y ait lieu d’y insister. Ce qu’il importe d'en retenir, c’est que les otages, à de rares exceptions près, se résignèrent aussi vite à la mort que les victimes qui montèrent sur l’échafaud le gthermidor, en y devançant Robespierre. A deux époques par plus d’un point dissemblables, nous constatons le même fait : la terreur exerçant son empire sur la majorité, y choisissant impunément et librement ses victimes et la réduisant en peu de temps à la plus lamentable impuissance.
Du moins, en 1871, le règne des brigands futil de courte durée. Possédant autant de moyens d’action que leurs aînés, ils n’eurent pas leur génie et ne leur ressemblèrent que par l’infâme cruauté de leurs excès. L’armée de la France, réorganisée rapidement, vint délivrer Paris ; la tragédie terminée, les acteurs disparurent, les uns châtiés par la mort, les autres fugitifs. Mais, sous la Terreur, l’armée était aux frontières, défendant héroïquement la patrie, rachetant par sa vaillance les forfaits des terroristes ; et ceuxci furent les maîtres pendant de longs mois. On croit rêver en constatant que, durant cette
bériode, pas une voix ne se fit entendre pour ,