Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)
PARIS PENDANT LA RÉVOLUTION 19
dacieux bandits, la lie de l'Europe, pour égarer une garde nationale composée en grande partie de braves gens excités et crédules, affolés par les souffrances et les énervements du siège, pervertis à peu de frais, qui selaissèrent conduire comme un troupeau jusqu'aux plus exécrables forfaits, et pour faire reculer le parti de l’ordre dont l'énergie, en dépit de quelques efforts isolés, ne se prolongea pas au delà des premiers jours de ces sanglantes saturnales. Les Parisiens, dominés par la peur, méconnaissant les ressources qui leur restaientencore, même quand leurs chefs les eurent abandonnés, laissèrent le comité central et la Commune les envelopper peu à peu dans le réseau de leur tyrannie et favorisèrent le triomphe de l'insurrection en renonçant trop aisément à la combattre. | Les victimes elles-mêmes perdirent jusqu’à la volonté d’un effort qui les eût sauvées; les tragiques péripéties qui se déroulèrent dans les prisons de la Commune, à l’heure même où, prête à disparaître, elle portait ses plus terribles coups, constituent la preuve saisissante de la vérité de ces allégations. Maxime du Camp en a trop
éloquemment ressuscité les émouvants souvenirs