Poussière du passé : (notes et tableaux d'histoire)
LE 32 SEPTEMBRE 1792 29
lettres géantes, sont inscrits ces mots : « Citoyens, la patrie est en danger ! » Au milieu des places publiques, on a dressé des estrades décorées de piques que surmontent des bonnets phrygiens et des couronnes de chêne. Les membres de la municipalité y ont pris place derrière une table formée d’une planche posée sur des tambours. C’est là qu’on reçoit les enrélements. Et de partout les volontaires se présentent. Patriotisme ou désir d’aller chercher dans les camps un abri contre l'horreur de vivre sous le poignard des assassins, le nombre en est considérable. Ils viennent, dès le soir, grossir les rangs des défenseurs de la patrie.
Cest alors qu'un des terroristes de demain, le bourreau le plus implacable de cette époque sanglante, Robespierre, écrit sur son journal ces paroles citées par lun de ses apologistes : « Notre cause ! Que les peuples de la terre la jugent! Ou si la terre est le patrimoine de quelques despotes, que le ciel lui-même en décide! Dieu puissant, cette cause est la tienne. Défends toi-même ces lois éternelles que tu gravas dans les cœurs et absous ta justice accusée par les malheurs du genre humain, »