Quelques lettres de G. -H. Dufour (1813-1815)

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du Rhin, d'Angleterre, d'Italie, et assisté aux sièges de Savone, de Peschiera, de Gaëte. En juillet 1807, il partit avec le corps destiné à occuper les îles Ioniennes et fut appelé, en octobre 1808, à remplir les fonctions de directeur des fortifications à Corfou. Nommé colonel en 1812, il prit part, en 1815, comme chef de l’état-major du génie, à la bataille de Mont-Saint-Jean. Général de brigade en 1821, lieutenant-général et pair de France sous Louis-Philippe, aide de camp du due d'Orléans au siège d'Anvers (1832), il devint, quelques années plus tard, gouverneur du comte de Paris et mourut en 1848(1).

Au moment où commence leur correspondance, les deux amis venaient d’être séparés. Laissons Dufour raconter ce qui s'était passé et le grand danger qu'il avait couru :

« Nous revenions de Parga, où nous étions allés en reconnaissance. Les Anglais, qui avaient eu vent de notre petite expédition, nous attendaient au Cap Blanc, pointe méridionale de l’île de Corfou, cachés par les écueils. Ils nous enveloppent avec cinq ou six

(1) Sa veuve se remaria avec le célèbre peintre Ary Scheffer, auquel on doit un beau portrait du général Dufour.