Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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opinions de son siècle et de son pays. En parlant du gouvernement d'Athènes, il ne distingue pas assez de la tyrannie populaire, fruit impur de l'ambition des démagogues, la démocratie tempérée qu'avoit établie Solon, et qui s’éloignoit peu de celle dont les Athéniens attribuoient l'institution à Thésée. L'auteur, séduit vraisemblablement par les écrits de Xénophon, se montre trop favorable à {a politique de Lacédémone. Îl paroît aussi supposer trop légèrement que les Grecs eurent une constitution fédérative, qu'il fait cesser à la bataille de Mantinée, tandis que les Grecs n’en conçurent l’idée qu'un siècle après cette bataille, lorsque se forma la ligue Achéenne. D'aïlleurs, les réflexions de l'auteur sont judicieuses, et lon voit qu'il a considéré son sujet sous tous ses rapporis moraux et politiques. Ce bon ouvrage mériteroit d'être bien traduit dans notre langue.

Des savans d'Allemagne, en traduisant PHistoire universelle composée par une société de gens de lettres d'Angleterre, ont fait des additions utiles et assez considérables à [a partie qui concerne les temps anciens.

M. Eichhorn s’est exercé à écrire une Histoire du monde, qui paroït avoir été bien accueillie en Allemagne.