Rapport historique sur les progrès de l'histoire et de la littérature ancienne, depuis 1789 et sur leur état actuel, présenté à Sa Majesté l'Empereur et Roi, en son Conseil d'État, le 20 février 1808, par la classe d'histoire et de littérature ancienne de l'Institut

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et que leurs besoins l’exigeoient, et répandoit sur {eur pays des semences fécondes de prospérité. Tous les peuples qu'il a conquis, doivent prononcer encore aujourd’hui son nom avec reconnoissance. Ce tribut de reconnoissance a été payé Fa un savant associé de l'Institut, également versé dans les sciences physiques et historiques, S. À. É.me M.5° le prince primat de fa confédération du Rhin, Charles d’Alberg. Dans le portrait qu'il a tracé de Charlemagne, il n’a omis aucune des éminentes qualités qui-ont élevé ce prince bien au-dessus des conquérans vulgaires et du peuple des monarques.

Ce sont les grandes vues de M. Hegewisch qui rendent son ouvrage fort supérieur à celui de M. Gaillard. Cependant celui-ci, au milieu des tourmentes de la révolution, avancé en âge, et souffrant de ses infirmités et des maux de Îa patrie, charmoit ses douleurs par la CORRE d'un grand ouvrage, qu'il avoit commencé dès Pathé 1764, et qui a paru dans les premières années de ce siècle : il est intitulé, Rivalité de la France et de l'Espagne. On retrouve dans cette dernière production ‘du laborieux vieillard àpeu-près les mêmes défauts qui déparent un peu celles de sa maturité.