Revue critique d'histoire et de littérature : Voyslav M. Yovanovitch. «La Guzla», de Prosper Mérimée; étude d'histoire romantique.
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seule suggestion des Chants grecs : M. Y, ne simplifie-t-il pas quelque peu la question en affirmant (p. 263) qu’« en tous pays la poésie populaire se ressemble»? La hiérarchie des sentiments qui lient l’homme à son entourage subit au contraire des variations essentielles qui laissent au moins un accent particulier à tel motif dans telle province du folk-lore : la restitution de cet accent ne laisse pasdesupposerautre chose qu’une documentation uniquement livresque, et il est permis de croire que le Mérimée de 1827 dut, lui aussi, quelque chose à l’un de ces réfugiés orientaux que les hellénistes surent mettre à contribution. La Ballade de l’épouse d'Asan-Agra est l’objet d’un chapitre spécial, par lequel l’Allemagne et l’Angleterre sont intéressées à une curieuse étude des traductions et des adaptations: Gœthe y vient en bon rang, avant de reparaître dans la dernière partie consacrée à la fortune de la en Occident et dans les pays slaves à propos de la dédicace de Mérimée et de la facile clairvoyance du maître de Weimar. Et ce travail, dont la forme fait grand honneur à son auteur, témoigne d’une information européenne, en matière de ballade romantique, bien digne de l’àge héroïque de l’exotisme littéraire F. Baldenspehger.
i. Est-il bien sûr que les initiales M. D. V. cachent Marceline Desbordcs-Valinore dans les Annales de la littérature et des arts de 1821 (p. 108) ? Et que l’influence de Percy soit particulièrement sensible « chez les poètes et les peintres du noble et beau mouvement préraphaélisle » (p. ia3) ? Ecrire Zschokke p. 86, note 3. Barleycorn p. 203, Hebbel p. 355, Eritz Stapfer (cousin d'Albert) p. 464, Schuchardt p. 468.