Rouget de Lisle : sa vie, ses œuvres, la Marseillaise

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Bien des notices ont été écrites sur Rouget de Lisle; aucune n’est complète. La nôtre pourra avoir ses lacunes malgré nos recherches multipliées pour les éviter. Tout ce que nous éerivons est exact et c’est à un arrière-neveu de notre célèbre Tyrtée, à M. Amédée Rouget de Lisle, que nous devons des détails de la plus scrupuleuse exactitude. Les autres ont été recueillis partout où Rouget a laissé des traces de son passage. Nous trouvons sur sa route l’illustre chansonnier Béranger dont la vie compte autant d'actions généreuses et modestement accomplies, que ses recueils contiennent de joyeux et philosophiques couplets.

« Aimer, aimer, c’est être utile à soi; « Se faire aimer, c’est être utile aux autres. »

Telle était sa devise et telle était sa conduite. Rouget fut mis à même d’en apprécier les bienfaits.

Aussi une étroite amitié entre les deux poètes créa pour Rouget de Lisle, à la fin de sa carrière, une douce compensation aux malheurs qui l'ont poursuivi pendant sa vie. Il la dut à Béranger et à quelques amis dont nous serons heureux de citer les noms dans le développement de cette étude.

Claude-Joseph Rouget, sieur de Lisle, naquit à Lons-le Saulnier dans la rue portant le nom de rue du Commerce (ne 3), le 10 mai 1760, de parents vivant noblement, jouissant du privilége de la noblesse el d'une fortune très convenable à leur élat.

Son père, avocat au parlement, fut plus tard premier avocat du roi au présidial de Lons-le-Saulnier.

Claude-Joseph fut baptisé par Munier, prêtre à Lonsle-Saulnier; il eut pour parrain Claude-Joseph Gaillande, prêtre, docteur en Sorbonne, son oncle, et pour marraine