Séance de rentrée des cours de la Faculté de théologie protestante de Paris, le samedi 7 novembre 1903

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marquée sur la Séparation des Églises et de l'État. Dans ces remerciements collectifs je ne veux pas oublier M. le pasteur Weber, qui vient tous les ans présider la commission d'examen du chant sacré.

Messieurs, les éventualités qui nous menacent nous obligent à songer à l'avenir, et nous avons fait un rêve, un beau rêve; nous projetons la fondation d’une Société des amis de la Faculté de Paris, qui fonctionnerait à l’imitation de la Société des amis de l'Université. Elle servirait à compléter les traitements notoirement insuffisants de quelques-uns de nos maîtres, et, plus tard, si ses ressources le lui permettent, elle fondera les chaires qui nous manquent; car, pour leur fondation, nous ne pouvons compter sur les pouvoirs publics. Cette société des amis de la Faculté nous pourrait être, le cas échéant, d’un puissant secours. En Amérique, vous le savez, les Universités sont magnifiquement dotées; elles vivent sur leurs propres ressources. Pourquoi n'en serait-il pas de même dans notre pays? Et, en attendant, puisque l’Association pour l’encouragement des études existe, puisqu'elle demande de l'argent pour les Bourses, ne se trouvera-t-il pas quelques amis riches et généreux pour suivre l'exemple déjà donné par quelques-uns et fonder une ou plusieurs Bourses, qui faciliteraient les études de nos futurs pasteurs? Dieu veuille mettre au cœur de ceux qui s'intéressent à notre école, de faire une telle œuvre, éminemment utile à nos études théologiques et à la prospérité de nos églises! Je remercie les consistoires et les conseils presbytéraux qui comprennent leur devoir à cet égard et nous envoient des souscriptions annuelles. J’ai la grande satisfaction de vous annoncer que le Synode officieux de la troisième circonscription, c'est-à-dire celui de Paris, nous a voté, cette année, une somme de deux cents francs, soit un quart de Bourse. Nous lui en sommes reconnaissants, et nous aimons à voir dans ce premier témoignage d'intérêt le point de départ de dons plus considérables et un présage du jour où tomberont définitivement des préventions contre nons que rien ne justifie, puisqu'il s'agit d’aider dans leurs études des jeunes gens se rattachant au régime synodal officieux.

Le prix fondé par M. le baron Fernand de Schickler, et accordé à l’auteur de la meilleure thèse d’histoire, a été décerné à M. Paul