Serbes, Croates et Bulgares : études historiques, politiques et littéraires

GEORGES D'ESCLAVONIE 5

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d’Aquilée. Nous reviendrons tout à l'heure sur la ville de Rayn.

Dans le ms. 444 (Guillaume Peraud, Summa de viciis et virtutibus) au verso du folio 418 à la date : Die prima mensis jui anno M° CCCC"° XVI", il est question de la vente dudit manuscrit qui avait été faite per magistrum Georgium de Rain magistro Petro de Castanea. Onsait que Pierre Casteigne, originaire du diocèse de Rouen, enseigna la médeeine à l’Université de Paris à la fin du xrv° siècle et au commencement du xv° siècle’.

Un manuscrit renfermant des extraits de la seconde Somme de Saint Thomas d'Aquin porte cette note: Extracta finita in vigilia Sancti Mathei apostoli et evangeliste anno domini 1413, scripta per manum magistri Georgi de Sclavonia canonici et penitentiarii.

Au milieu du fol. 16° du ms. 887 (recueil fact...) on lit la signature G. de Rayn et au bas du fol. 17 la date de 1387. Ce ms. date de l’époque où le seribe étudiait à Paris.

Georges d'Esclavonie ne représente pas seul, à la bibliothèque de Tours, les Slaves méridionaux. On y rencontre un de ses parents, sou neveu Ulric.

Le ms. 469, recueil de textes à l’usage des prédicateurs, porte cette mention : Istum librum scripsit Parisius Ulricus nepos magistri Georgii (de Rayn) anno domini 1398.

A côté de cet Ulric figure encore un autre Slave. C’est celui dont nous avons relevé le nom tout à l’heure, Paul de Krbava.

Dans le ms. 95, j'ai relevé autrefois pendant un séjour à Tours une glose cyrillique que l’on peut traduire ainsi : « Ilud scripsit Paulus Diaconus e Krbava sicut didicit. » Je n’ai rien découvert sur la personnalité de ce Paul de Krbava; ce qui est intéressant, c’est de le voir donner ici un spécimen d'écriture en alphabet cyrillique, probablement pour satisfaire la curiosité de quelque camarade. Ce

1. Voir les textes qui le concernent (de 1394 à 1405) dans le tome IV de Chartul. Univ. Paris.