Six lettres inédites de Gustaf Mauritz Armfelt à Francis d'Ivernois
14 O. KARMIN et H. Brauper B VIII:
ciles n’ont sçus s’en garantir, — L’Allemagne a les yeux fixée sur l'Espagne et si ce Pays ne devient qu’une seconde Vandée, rien rest encore perdu. — Mais il faut nourrir ces sentiments d’héroïsmes et d'indépendance par tous les moyens moraux qui sont dans notre pouvoir ; jusqu’à ce que le moment arrive où il est de saison d'en développer des plus palpables. — Je n'ai pas pu exécuter encore vos ordres en faisant parvenir, à toutes les personnes indiquées, Votre ouvrage; toutes en sont pas dignes non plus d’en avoir part. — On n'aime pas à voir clair et ce n’est que dans les ténèbres qu’on voudrait trouver la voye d’un salut ou d’un bien être imaginaire. |
J'ai trouvé nécessaire de mettre la puce à l'oreille à la Cour de Petersbourg et j'ai donné une Copie au General Souchtelen de cette partie de votre lettre où il est question des dangers qu’elle court pour son Commerce si elle persiste dans son système actuel. —
Je suis très content de mon fils ainé et des bons principes qu’il a Suçé en Angleterre; honorés le Cadet de vos bonté, de quelques conseils, et dirigez un peu les projets de l'abbé: pour son instruction — comme je veux en faire un diplomâte, il est de toute nécessité de donner une bonne direction à son esprit et ce genre de développement à son imagination ardente, qui le préserve de faire fausse routte, par une passion quelconque.
Si en m'écrivant sous l'adresse de Messieurs Tottie et Ariwidson ? à Stockholm vous voulez me donner de vos nouvelles intéressantes, mon voyage à Pétersbourg n’interompera pas notre correspondance et je trouverai peut-être moyens de vous donner quelques avis sur ce pays-là, qui ne manqueront pas d’intéret.
C’est avec la plus parfaite considération que jai l'honneur d’être
Monsieur, Votre très humble et très Obéissant serviteur,
LE Bon D'ARMFELT.
* L'abbé Pierrard, précepteur des fils d’Armfelt. ? Probablement K. Arfwidsson, conseiller de commerce et banquier à Stockholm.