Souvenirs des campagnes du lieutenent-colonel Louis Bégos, ancien capitaine-adjudant-major au deuzième régiment suisse au service de France
2e Ti
dirigeait sur Borissa. Le général Laborde n’avait que 1900 hommes pour lui résister. — Ce combat inégal commenca à 9 heures du matin et dura jusqu'à 5 heures du soir. 500 hommes du quatrième régiment suisse se trouvaient au nombre de cette poignée de braves, défendant pas à pas le terrain contre 18,000 hommes. Cette journée coûta plus de 2000 hommes à l'ennemi. — Le général Laborde se rendit ensuite à Lisbonne, où les troupes françaises étaient réduites à un effectif de 12,500 hommes. Malgré cela, le due d’Abrantès voulut attaquer l’armée anglaise. Elle se trouvait à Vimeiro, dans une position formidable, et pro tégée par le feu de sa flotte. L'armée française fit des prodiges de valeur. Les deux régiments de grenadiers, parmi lesquels se trouvaient les deux compagnies d'élite des deuxième et quatrième régiments suisses, se couvrirent de gloire par des charges à la baïonnette, qui mirent en déroute Vaile droite des Anglais. Mais les Anglais avaient des pièces de fort calibre, tandis que les Français wavaient que des pièces de quatre. Il fallut songer à la retraite. Elle s’exécuta avec précision, les deux régiments de grenadiers conservèrent continuellement une attitude admirable. Les géné-