Souvenirs des campagnes du lieutenent-colonel Louis Bégos, ancien capitaine-adjudant-major au deuzième régiment suisse au service de France
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raux Brenier et Solignac avaient été grièvement blessés et le premier fait prisonnier. Les Français perdirent dans cette bataille 1800 hommes, dont 1000 tués et 10 pièces de canon.
Après la bataille de Vimeiro, une capitulation était nécessaire pour que l’armée püût sortir avec honneur de la position difficile où elle se trouvait. La capitulation fut conclue entre le duc d'Abrantès et l'amiral Cotton. L'armée française devait être ramenée en France avec armes et bagages par la flotte anglaise. Le 13 septembre 1808, le général en chef s’embarqua sur la frégate la Nymphe, et laissa aux généraux des ordres pour l’exécution du traité et l’'embarquement des troupes.
Revenons à la défense d’Elvas. Le colonel Miguel, qui commandait la place d’Elvas, fut blessé dans le fort de la Hyppe et mourut des suites de ses blessures. Son successeur fut le colonel Girod, excellent officier, plein de bravoure et de sang-froid. Nous étions à peine 1400 hommes pour défendre Elvas. Ces forees étaient insuffisantes, puisque les forts contenaient plus de 800 pièces d'artillerie. Aussi le colonel fit-il apprendre à des compagnies d'infanterie le service d’artilleur; deux de nos compagnies furent choisies,