Souvenirs des campagnes du lieutenent-colonel Louis Bégos, ancien capitaine-adjudant-major au deuzième régiment suisse au service de France
= pi —
tant sur nos soldats, nous fûmes obligés de nous loger dans les casemates des deux forts. Une petite partie de notre bataillon était dans le fort de Ste. Lucie; je me trouvais dans celui de la Hyppe, avec le colonel Girod et son état-major.
Notre colonel ayant compris que les Espagnols se préparaient à nous attaquer, fixa à la ville d’Elvas les conditions qui lui épargneraient les conséquences du siége que devaient subir les forts. Aucun Espagnol n'avait le droit d'entrer dans la ville. Celle-ci devait nous fournir, comme auparavant, les vivres dont nous avions besoin. Nos malades devaient être soignés dans les hôpitaux. À la première infraction, la ville devait être bombardée.
Pendant tout le temps que dura l’attaque des Espagnols, la ville d’Elvas fut respectée. Une trentaine d’obusiers et de pièces de 48 faisaient un feu continu contre les forts, et, vers le milieu de septembre, nous vimes des tirailleurs espagnols s’approcher du fort de la Hyppe, mais une demicompagnie des nôtres fit une sortie vigoureuse, les chargea à la baïonnette, et ils prirent la fuite. Assez à l’abri dans nos casemates, nous lais: + Siohs.les Espagnols s’amuser à nous lancer des