Théveneau de Morande : étude sur le XVIIIe siècle

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dut être fermée. Chassés du temple, les Pharisiens et les Parisiennes se donnèrent rendezvous dans les environs; et c’est ainsi que le Bois de Boulogne devint la grande promenade de Paris, où les désœuvrés et les femmes de plaisir se rendront en foule, qui à cheval, qui en équipage, pour faire assaut de luxe et de toilettes. Morande à la clefde toutes les alcôves; il sait que M'° Le Vasseur, actrice fort laide, sèche, mais pleine d'esprit et de talent, maîtresse adorée du comte de Mercy-Argenteau, le grave ambassadeur de l'Empereur, vient souper avec

dant il nous paraît peu probable que le Gazetier cuirassé ait osé, deux ans après la publication du Chroniqueur désœuvré, copier textuellement l’ouvrage d’un autre dans sa Gazette noire qui a été imprimée au début de 1784. On peut supposer que Morande est l’auteur du Chroniqueur désœuvré comme de la Gazette noire et qu'il s’est servi deux fois des mêmes matériaux pour battre monnaie et tirer à la ligne. Nous savons qu’on a contesté à Morande jusqu’à la paternité de la Gazette noîre, que certains érudits attribuent à Lafitte de Pelporre, l’auteur probable des Petits Soupers de l'hôtel de Bouillon (V.une note de Quérard et Jannet, Supercheries littéraires, t. Il, p. 142). Maïs rien ne vient à l'appui de cette conjecture, et la préface de la Gazette noire (où Morande annonce la mort du Gazetier cuirassé et la publication de ses œuvres posthumes, alors que le gazetier était plus vivant que jamais), ne laisse aucun doute sur la communauté d’origine du Gazetier cuirassé et de la Gazette noire.

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