Théveneau de Morande : étude sur le XVIIIe siècle

264. THEVENEAU DE MORANDE.

Français encore plus taré, plus vil, l'auteur du Gaxetier cuirassé, lecalomniateurde LouisXV, et, pour tout dire en un mot, Morande! » Enfin, pour achever la démonstration, Brissot insère à la fin de sa brochure des pages entières de la Police dévoilée de Manuel qui établissent qu’il a changé son ancienne entreprise de chantage pour le métier d'espion et de falsificateur de pièces. Il déclare, en terminant, que dans la persécution dont Morande est l’instrument « on ne peut méconnaître l'esprit infernal du ministère qui n’a cessé de le poursuivre depuis l'instant où il s’est déclaré l'apôtre de la liberté. » ‘

Traité d’espion et d’agent vénal de la cour, Morande ne pouvait se dispenser de répondre. H le fit dans le n° de l’Argus patriote du 18 août 1791". Le Gazxetier cuirassé commence par présenter longuement sa propre apologie et retrace, à sa manière, l’historique de ses nombreux avatars. On a vu plus haut comment il essaie de détruire les allégations puisées par Manuel dans les notes de police,

1. L'article forme un supplément à ce numéro 2r de l'Argus. Il porte ce titre : « Réplique de Charles Theveneau de Morande à Jacques-Pierre Brissot sur les erreurs, les oublis, les infidélités de sa réponse. » Il existe de la réplique un tirage à part, imprimé chez Froullé, quai des Augustins, n° 39, 17091.