Topola

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H. Quel est cet hôtel ? Y. L’ hôtel des E’tats-Unis, rue d’ Antin. Ce sont certainement les boulevards que nous traversons maintenant ? H. Oui. monsieur; on nomme boulevard des Italiens la partie où nous nous trouvons à présent. Y. Quelle rue magnifique, quels beaux magasins et quelles superbes glaces! Mais quel bruit dans lès rues de Paris! Le nombre des voitures doit être prodigieux à Paris, je n’en ai jamais vu autant qu’ici. H. S'il n’y avait pas d’indiscrétion à vous adresser cette question, je vous demanderais, monsieur, si vous êtes étranger? Ah Oui, monsieur; je ne suis pas Français, je suis Allemand. H. Vraiment? Pour un Allemand vous parlez très-bien français. A'. Pourquoi dites-vous pour un Allemand? est ce que mes compatriotes parlent ordinairement votre langue plus mal que d’autres étrangers? H. Xon.pas, monsieur, seulement ils ont certaines difficultés de prononciation qu’on ne trouve pas chez d’autres nations. Alais sans vous flatter, monsieur, votre prononciation n’a pas ces défauts ; vous prononcez très-bien les voyelles et vous articulez parfaitement les différantes consonnes, qu’on ne doit pas confondre en français, comme cela se fait dans certains pays de 1’ Allemagne. AA Avez-vous été en Allemagne, monsieur? H. Oui, monsieur; j’y ai été deux fois mais je n’ai jamais séjourné plus de cinq à six jours dans la même ville. A’. Savez-vous 1’ allemand, monsieur? H. Je le parle très-peu et très mal, mais assez pour me tirer d’affaire, quand je suis avec des Allemands qui ne parlent que leur langue. A'. Aviez-vous appris notre langue avant d’aller en Allemagne ? H. J’avais pris à Paris, pendant quelques mois les leçons d’un maître d’allemand. Mais voici, monsieur, 1’ hôtel que vous cherchiez ; j’ai 1’ honneur de vous saluer. V. Monsieur, je vous remercie beaucoup de votre bonté. 24. Précaution. Diogène, passant par une ville fort petite qui avait de très-grandes portes, dit aux habitants; Fermez les portes de votre ville de peur qu’elle ne vous échappe.