Topola

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25. La longue épée. Un monsieur, voyant un homme très-petit avec une longue épeé au côté, s’écria: Qui a attaché cet homme à cette épée? 26. Le savant. Un savant, interrogé comment il avait fait pour acquérir tant de connaissances, répondit: Je n’ai pas eu honte de demander ce que j’ignorais à ceux qui pouvaient m’en instruire. 27. La dispute. Deux petits garçons, ayant trouvé une noix, se la disputèrent vivement. Elle est à' moi, dit 1’ un d’eux; car c’est moi qui 1’ ai vu le premier. Non, mon cher, elle m’appartient répondit 1’ autre; car c’est moi qui 1’ ai ramassée, Ils eu venaient déjà aux mains, lorsqu’un jeune homme, qui était témoin de la dispute, leur dit: Venez, je vais vider votre querelle. Il se plaça entre les deux petits garçons, cassa la noix et dit : L’ une des coquilles appartient à celui, qui, le premier, a vu la noix, 1’ autre sera pour celui qui F a ramassée. Quant à F amande, je la garde pour prix du jugement que j’ai rendu. Les deux petits garçons n’étaient pas encore revenus de leur étonnement, que le juge, dans sa sagesse, avait déjà avalé la noix. Ils conrprirent alors qu’on ne gagne rien à se quereller. 28. Avidité punie. Un chien, qui tenait dans sa gueule un morceau de viande, traversait àla nage une rivière. Ayant aperçu son image au fond de F eau, il crut voir un autre chien portant un autre morceau de viande. Plein d’avidité et voulant le lui arracher, il lâcha son morceau et le perdit pour toujours. Mais quel fut son étonnement, lors qui’il vit F autre chien également sans viande et faisant une mine aussi triste que la siene. 29. Le coq et la perle. Un jour un coq détourna Une perle, qu’il donna Au beau premier lapidaire: Je la crois fine, dit-il; Mais le moindre grain de mil Serait bien mieux mon affaire. Un ignorant hérita D’un manuscrit, qu’il porta Chez son voisin, le libraire. Je crois, dit, qu’il est bon; Mais le moindre ducaton Serait bien mieux mon affaire.