Topola

Que dans un bon moment, se laissant entraîner A récompenser Jean, son ancien domestique: Je suis, lui dit-il, très content De ton zèle, et je me propose D’en être un jour reconnaisant : Ainsi fais-moi souvenir, mon enfant, De te promettre quelque chose. 35. Superstition raiilé. Autrefois un Romain s’en vint, fort affligé, Raconter à Caton que. la nuit précédente, 'Son soulier des souris avait été rongé. Chose qui lui semblait tout a fait effrayante. Mon ami. dit Caton, reprenez vos esprits. Cet accident en soi n’a rien d’épouvantable; Mais si votre soulier eût rongé les souris, Ç’aurait été sans doute un prodige effroyable. 36. Epitapho d’un paresseux. Ci-dessous Antoine repose; Il ré fit jamais autre chose. 37. Henri IV. et le paysan. C’était en 1600. Henri IV., après avoir chassé aux environs de son château de Nérac, revenait à sa demeure royale, fatigué, et tourmenté d'une soif ardente. Une chaumière s’offre à sa vue. il s’eu approche et voit un paysan qui est occupé, dans sou jardin, à cueillir des pêches. Tu as là de très beaux fruits, mou brave! lui ditil, je t’assure que j’en mangerais bien un avec plaisir. Le paysan choisit aussitôt les plus belles pêches et les présente au monarque. Le prince, après s’être refraîchi, lui dit : Grand merci, mon ami ; apporte-moi demain au château de Xérac une corbeille de tes pêches, qui sont excellentes. Sire, répond le paysan, je n’y manquerai pas. Le lendemain, le villageois se met en route, chargé d’une corbeille remplie des plus beaux fruits qu’il a arrangés avec goût et entourés de quelques fleurs. Il est bientôt arrivé ; mais quel est son étonnement lorsque le concierge du château l’empêche d’entrer et le repousse durement. Le pauvre homme parle en vain de l’ordre du roi. Chansons! lui répond le cerbère, on n’entre pas. Alors le paysan se met à raconter au concierge tout ce qui s’est passé, la veille, entre le prince et lui. A d’autres ! s’écrie le gardien de la porte du roi, a d’autres ! nous ne sommes pas si crédules. ■

122