Trois amies de Chateaubriand

Ce CET in, a DU SR ONE UN

MADAME RÉCAMIER 195

seline, blanche vapeur », le lit, de style antique, paré de bronze. À droite et à gauche, deux vases de forme antique, deux candélabres à huit branches. Du ciel de lit descendent les rideaux; ils encadrent seulement la tête de la dormeuse et, au fond, laissent voir une tenture en damas de soie violet; le lambrequin est de damas vieil or.

De la chambre, on passe dans la salle de bains. Sur les murs alternent les grandes glaces et les tentures de gros de Tours vert; dans une niche de glaces, la baignoire est dissimulée par un sofa en maroquin rouge.

Le boudoir est charmant, avec son plafond égayé de vives peintures, avec ses lampes d’Argand qui sont encore une attrayante nouveauté,

Mais allons aux salons. La foule des invités sy presse et bientôt devient compacte. Il y a, dans le salon principal, un cercle de fauteuils où les dames sont assises. Les hommes, derrière ces fauteuils, vont et viennent, causent avec les dames.

Dans l’espace qu’entoure le cercle des dames, on danse, Une seule « française » à la fois. Le plus beau danseur est le jeune sculpteur Dupaty.

Un brouhaha.. C’est «le grand Vestris » qui daigne paraître et qui va danser. Îl est bizarre; il a gardé la coiffure frisée et poudrée de naguère : cela couronne étrangement son front «qui n’en finit pas». Une cravate démesurée lui cache le menton. Reichardt le trouve ridicule et démodé; il n’apprécie pas non plus ses cabrioles extravagantes.

ae

Le né