Trois amies de Chateaubriand

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136 TROIS AMIES DE CHATEAUBRIAND

d’une saison, le prince au cœur de rubis. Alors, elle songea, semble-t-il, à mourir. Elle se procura les pilules d’opium qui étaient indispensables à un tel projet; et puis, elle écrivit à son mari, pour l’adieu qu'il découvrirait, hélas! Sa virginale coquetterie la sauva, |

Juliette connut, elle aussi, l’exil. On la vit, à Coppet, secoute par des € convulsions de larmes ». Elle dut passer, à Châlons-sur-Marne, des mois monotones et médiocres; et Corinne la plaignait, pour tant de beauté qu’elle enfermait dans cette «petite ville de province», peu digne d’un tel privilège.

Du reste, les rigueurs impériales n’éloignèrent pas d'elle les hommages. Pendant le séjour qu’il fit en France, M. de Metternich s’éprit de Julietteï. Juliette lui donna l'emblème d’un anneau, cet * emblème seulement. Elle était prodigue de ce facile présent; et elle éparpillait ainsi, en pure perte, la chaîne de l'amour, qu’elle eût trouvée trop continue et lourde.

En 1813, elle fait le voyage d'Italie. À Rome, elle devient l’amie de la reine Hortense. Rèveuses l’une et l’autre et peu contentes de la vie, ces deux jeunes femmes se promènent volontiers, à la nuit close, parmi les ruines. Elles suivent la voie Appienne et vont jusqu'au tombeau de Cecilia Metella ou bien jusqu’au lieu du supplice de saint Paul, poétiquement sensibles à tant de poignants

4. JEAN HanoreAu, Lettres du prince de Metternich à la comtesse de Liéven (Paris, Plon, 1909), Préface, p. xx vi.