Trois amies de Chateaubriand
: HORTENSE ALLART 245
Allart n’aimait point Gertrude; on peut conclure de ce fait que, dans ce livre, Hortense racontait un peu trop évidemment son histoire. Sampayo n’aimait point Gertrude, pour avoir trop aimé Gertrude. Donc, Hortense, qui aime Gertrude, écrit à Stendhal® : « Sur les réclamations de M. Sampayo, il (Béranger) a cessé de s’en occuper, étant comme vous savez, d’un caractère faible et timide. » Pauvre Béranger!.. On le comprend; on le devine très ennuyé. Hortense n'avait pas dû être discrète; mais M. Sampayo ne fut guère gentil. Alors, la pauvre Hortense cherche un autre imprimeur. Seulement, elle est si loin!.. Si Beyle voulaït bien s’occuper un peu de cela! Hortense compte sur une amie dévouée qu’elle possède à Paris. Cette amie, assurément, ne connaît pas la librairie; mais Beyle lui « adresserait » un imprimeur. L’amie « se chargerait de toute l'affaire »; et Beyle « n’aurait point d’ennui ». Beyle n’aurait qu’à dire au libraire un peu de bien de cet ouvrage et que le libraire peut le prendre « en sûreté », l'ouvrage ayant réussi en Italie et s’étant, affirme-t-elle, très bien vendu : « à Paris, on a dit qu’il n’était pas bon, car on avait peur de le trouver bon ». Qui fut si méchant, si jaloux? Sampayo, sans doute; et puis d’autres. Elle ajoute : . « Veuillez me rendre ce service qui ne vous coûtera que quelques mots et qui m'obligerait infiniment, car je veux absolument que Gertrude soit imprimée |
1. De Rome, le 10 mars 1828. 21,