Trois amies de Chateaubriand

304 TROIS AMIES DE CHATEAUBRIAND

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Depuis quelque temps, elle subissait l'influence des Saint-Simoniens.. Les Saint-Simoniens et Hortense!.. Mais, cette influence, elle la subissait parmi d’autres; et c’est ainsi qu'elle ne devint pas subversive dangereusement.

Oui, Hortense et les Saint-Simoniens; ces rêveurs tristes et elle! Ah! il lui manquait cela pour avoir connu toutes les toquades, de l'esprit, avec les toquades du cœur!...

Les Saint-Simoniens «se préoccupaient du sort des femmes »!; et cela devait intéresser Hortense. Mais oui, pui-que tout au monde l’intéressait et qu’elle avait le cœur le plus actif de son époquel... Alors, elle publia une brochure intitulée La femme et la démocratie de nos temps. Elle était le jouet des événements; et elle trouvait un extrême plaisir à sentir que les événements, jeunes gaillards, jouaient avec elle : c’étaient encore des amants!...

Le 13 février 1832, elle écrivait à Michel Chevalier, directeur du Globe, qui était l'organe officiel de la religion naissante : « Je lis Le Globe, monsieur, avec le plus grand intérêt, en y remarquant surtout vos articles...» Avec Hortense, c'était toujours «surtout», de bonne foi. « Je crois que les femmes doivent beaucoup de reconnaissance aux Saint-Simoniens,

1. Pauz Bonwneron, L. L. C’est M. Paul Bonnefon qui a trouvé

et publié (dans L’Amaieur d’Autographes) les documents relatifs au saint-simonisme d’Hortense,