Trois amies de Chateaubriand

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qu'on veut mettre autour, les doctrines, les paradoxes, tout cela ne fait le plaisir et la fatuité que d’un petit nombre d'années seulement. Et puis, on ima-

. gine de nouveaux « principes de cœur »; ils sont une parure, et vite surannée. Du reste, une jolie et dé-

_cente parure; on peut s’en moquer un peu, comme . 4

des robes à crinolines, des châles et des chapeaux à

- brides, mais avec précaution et en songeant que,

robes, écharpes et chapeaux d’aujourd’hui seront

- demain comiques à leur tour.

Durant son existence longue, agitée et laborieuse, Hortense avait beaucoup écrit. On connaît, au moins par leurs titres, ses romans. Ils ne sont qu'une toute petite partie de son œuvre, et celle peut-être qui lui était le moins précieuse.

Mais, dans la seule année 1857, elle publia : 1° les deux volumes d’un Essar sur l’histoire politique

depuis l'invasion des Barbares jusqu’en 1848; ® le

Novum Organum ou Sainteté philosophique. Ce n’est pas une petite affaire! George Sand aimait bien ce Novsum Organum; et elle admirait cette femme blonde, blanche et rose qui avait la passion des idées et le goût d'imprimer à ses frais des livres de peu de vente,

En 1862, Hortense publia une Nouvelle concordance des quaire évangiles abrégés; en 1864, un Essai sur la religion intérieure. Et puis, elle publia un choix de lettres de Béranger, puis une Aistoire de la république d Athènes.

Hortense est admirable pour avoir montré par