Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

346 LE MARQUIS DE LA ROUËRIE

«— La cause est remise au vendredi 7 du présent mois. »

Au jour dit, le Tribunal rentra en séance à neuf heures : les curieux s'entassaient aux barrières du prétoire, aussi nombreux qu'à la première audience. Toute la matinée fut prise par la lecture des pièces saisies, des procès-verbaux, des dépositions de témoins absents : le greffier récitait ces choses au milieu de l'inattention générale; cela dura pendant six heures consécutives ; il était, lorsqu'il s'arrêta, trois heures de l’après-midi. L'audience suspendue pour permettre aux accusés et aux juges de prendre leur repas, TeCommença vers six heures par l'audition des premiers {émoins.

D'abord on fit comparaître les experts en écriture, Blin! et Harger?, auxquels on présenta les billets trouvés à la Fosse-Hingant et écrits de la main de Fontevieux, ce que celui-ci avait nié. En les comparant à d’autres lettres de l’accusé, les experts certifièrent que ces billets avaient été tracés par Fontevieux et qu'il ne pouvait subsister aucun doute à cet égard 3. Puis parut à la barre le premier commis des Affaires étrangères, Ysabeau # :

1. Blin, Jacques-Nicolas, rue Saint-Paul.

2. Harger, Alexis-Joseph, rue des Rosiers.

3. Archives nationales, W,, 273.

4. Ysabeau, Francois-Germain, trente-cinq ans, rue Taitbout, n° 36.